1 juin 2009

JEAN-MARIE DEDECKER: décodage langage du corps

Analyse de la gestuelle : 3 politiques néerlandophones.
JEAN-MARIE DEDECKER - GUY VERHOFSTADT – Pieter De Crem

JEAN-MARIE DEDECKER :
MONSIEUR TOULEMONDE VA AU CHARBON

A l’observer, on dirait un ours dans sa tanière, un lutteur solide sur ses appuis avec un côté : « rien ne me dérange, quand faut y aller, faut y aller ».
A première vue, on pourrait donc croire que Jean-Marie Dedecker se moque de son apparence comme de sa première ceinture de judo. A le décoder en détail, on constate au contraire que cette simplicité représente une redoutable façon de communiquer, surtout quand elle s’accompagne d’une grande maîtrise de l’image et du non verbal.

Voter pour lui, c’est choisir un meneur qui n’hésitera pas à bousculer ce qui le dérange. Le pitbull ne lâchera pas sa proie.

1. LA FICHE DETAILLEE DE JEAN-MARIE DEDECKER
A. Le positionnement : du genre tendu, jamais décontraté…
La communication non verbale de Jean-Marie Dedecker exprime la simplicité et affiche une volonté de bon sens et de franchise, avec "une petite" nuance de provocation.

B. Le territoire de communication : « On retrousse les manches et on y va sans faire le détail. »Quand il marche, Dedecker donne l’impression d’un bulldozer : le pas est lent, mais la marche est décidée, soutenue par une large carrure.

C. La dynamique : le coach contrôle le match.Personnalité volontariste, Jean-Marie affiche en public une détermination tranquille. Son langage corporel indique une grande capacité de réactivité à
l’événement, un goût de la performance sans perte d’énergie et de contrôle sur soi.

2. Analyse de la gestuelle : la crise de l’énergie, connais pas !
- Tête : en mode débat, discussion et échange, celle-ci dodeline souvent lentement de droite à gauche et de gauche à droite (« j’appuie mon point de vue, j’illustre le pour et le contre, l’émotionnel et le rationnel »). En mode face à face, la tête est plutôt penchée à droite (registre rationnel).




- Mains et bras : les mains ne cessent de bouger dans des modes très divers :
-> ouvertes vers l’avant – « je partage avec vous » ;
-> l’index levé : l’autorité du type parental (attention), et illustration du Moi-Je.
-> fermées avec l’index posé sur le pouce - « to the point » et en mouvements de haut en bas « je veux que compreniez bien ce que je vous dis » ;


-> le poing souvent fermé pour montrer sa volonté et sa détermination (agressivité refoulée ?) ;


-> les mains ouvertes pour globaliser de contenu du discours




-> très souvent, en pose assise ou devant un pupitre d’orateur, les mains de Jean-Marie Dedecker se joignent (« je réunis mon énergie »,

le pouce levé (« je suis OK, en accord ») les doigts bougeant alors compulsivement avec des microcaresses « je me rassure » et de micrograttages « ça m’énerve, je suis tendu »), alors que le reste du corps est stable.

Assis, JMD place parfois ses mains jointes devant sa bouche, sourcils froncés (« je réunis mon énergie et je m'empêche de parler en attendant de lancer la contre-offensive »).
Tête vers le bas, regard au dessus des lunettes : testez cette position vous même, c'est difficile n'est-ce pas d'être ouvert ?



- Micromouvements :
Y compris à la tribune du Parlement, il arrive que Dedecker se gratte activement la tête (quand c’est le dessus de la tête : « le problème est compliqué, je cherche la solution »), quand c’est à l’arrière du crane « comment leur dire ? » une main (tension, énervement), le nez ou au-dessus de la bouche (« J’ai envie de te dire » … volonté de verbaliser)


3. Analyse des mimiques : à moi, on ne la fait pas…
- Les sourires sont brefs (« partager d’accord, mais ne pas trop me livrer ») avec une propension à montrer la denture (« je peux mordre ! »).

- Beaucoup de petits sourires (ironie, complicité) et de petits mouvements expressifs des lèvres (« tu parles, Charles », « je sais ce que je pense, et vous aussi d’ailleurs, mais je ne vais pas en faire un fromage ! »)

- Au repos, le regard est le plus souvent fixe (« j’analyse ce que je vois et j’entends »). En mouvement, les yeux bougent parfois rapidement (tantôt vers le haut à gauche – « je fais appel à des notions et images connues», à droite « je cherche des notions et des images nouvelles et différentes », tantôt vers le bas à gauche (dialogue intérieur) et à gauche (émotion, sensation).

En débat, le regard va le plus souvent vers l’interlocuteur (volonté de franchise, prise directe), avec parfois un petit décrochage vers le bas - « je sais ce que j’en pense »)
- La bouche est souvent plissée ou avec la lèvre inférieure en corniche (il n’accorde qu’un crédit relatif aux propos tenus.)





4. Analyse de la posture : les pieds sur terre et sur la table

- En mode fixe, les jambes se déplacent souvent et lentement en balancier (« c’est mon territoire »), alors que le reste du corps (hormis les mains, voir plus haut) reste très stable (« je suis solide sur mes appuis »).
- En marche, le mouvement est légèrement balancé et roulé (« je suis fort ») et par enjambées moyennes (équilibre), les bras souvent le long du corps (« je suis cool, j’avance à mon rythme, pas d’effort inutile »).
- JMD n’hésite pas à mettre les mains dans les poches ou à se faire filmer les pieds sur la table (« pas de stress, je suis totalement décontracté et dans l’authenticité, je fais ce que je veux »).






5. Analyse des éléments visuels : sans chichi, sans manière …- JMD adopte des tenues simples (pantalon et veston souvent non assortis), à couleur neutre (bleu gris, beige, gris), avec une propension au choix fonctionnel et confortable (vestes, veston large, pantalon ample ou jeans, chemise ouverte sans cravate).
- Quand JMD porte la cravate, celle-ci est souvent courte (« pas de chichi ») ou le col légèrement ouvert (« je ne prends pas des airs, je me donne de l’air. »)


Sources : Youtube – Parlement fédéral, Parlement flamand, ambijans.wordpress.com, playthegame.org, infomonde.be, hln.be, belga …

Intéressé(e) ? Prochaine formation (1 jour) : décoder le langage non verbal de votre interlocuteur : 9 juin de 9 à 17h. Inscrivez-vous : http://www.lesoleil.be/formation/agenda.html?id=16


Décodage du langage non verbal des candidats francophones. Elections 7 juin 2009
© LE SOLEIL Consult & Training – www.lesoleil.be

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