4 juin 2009

découvrez les secrets du langage du corps politique belge

Un nouveau dossier pour décoder, analyser et comprendre les gestes de nos poliques.

On l’a vu avec Barack Obama * : la communication non verbale des responsables politiques est très révélatrice et peut constituer un atout de campagne non négligeable.

Aussi, avant les élections européennes et régionales, notre équipe s’est-elle penchée sur le « body language » de six personnages très différents qui ont fait parler d’eux cette dernière année.

Trois francophones : Armand De Decker, Isabelle Durant, Marie Arena.
Et trois Flamands : Jean-Marie De Decker, Guy Verhofstadt et Pieter De Crem.

Il est à noter, que les personalités politiques flamandes sont nettement mieux représentées sur You Tube. Plus de professionalisme ou d'intérêt des néerlandophones pour la "chose" politique ?

A travers ce choix qui ne se veut évidemment pas exhaustif, nous vous proposons six portraits, six décodages professionnels comportant chacun une synthèse générale, des analyses de la gestuelle, des mimiques, de la posture et des éléments visuels.
Nous serons heureux d’en parler avec vous.
Bonne lecture !

Il va de soi que si vous souhaitez d’autres décodages, il suffit de nous contacter au : 02/ 660 93 99 ou info@lesoleil.be
Ont réalisé ce dossier :
- André Jacques, psychologue, spécialiste en analyse comportementale et communication non verbale.
- Pierre Efratas, coach et formateur en expression verbale et non verbale.
- Vincent Geeraerd, consultant en communication et formation.
http://www.lesoleil.be/

* Voir notre dossier – lien – réalisé avant l’élection présidentielle américaine : http://lesoleil-obama-mccain.blogspot.com/

Intéressé(e) ? Prochaine formation (1 jour) : Les secrets du langage non verbal : 9 juin de 9 à 17h.
93% de notre communication est non verbale et si votre gestuelle n'est pas en conformité avec ce que vous dites, le "pouvoir" de vos mots peut chuter à 2% seulement.
Inscrivez-vous : http://www.lesoleil.be/formation/agenda.html?id=16

Décodage du langage non verbal des candidats francophones. Elections 7 juin 2009© LE SOLEIL Consult & Training – www.lesoleil.be

3 juin 2009

GUY VERHOFSTADT : décodage langage du corps. Langage du corps politique belge

Analyse de la gestuelle : 3 politiques néerlandophones.
JEAN-MARIE DEDECKER - GUY VERHOFSTADT – Pieter De Crem


GUY VERHOFSTADT :
BAISSE LA TETE, TU AURAS L’AIR D’UN COUREUR

Certes, Guy Verhofstadt n’a pas les manies compulsives et les tics de Nicolas Sarkozy, mais de temps à autre, il court si vite qu’il est difficile de le suivre.
Voyez sa gestuelle : dopée à l’adrénaline, elle est typique du fonceur et de l’ambitieux et nous montre quelqu’un pour qui la philosophie du résultat est fondamentale. Alors, gare à ceux qui se trouveraient sur son chemin : une bombe atomique de rentre dedans et d’attitudes sarcastiques au picrate les attend. Devant une assemblée il est comme un boxeur sur un ring, gauche, droite : le show est assuré.
En revanche, quand il faut amadouer, séduire, Verhofstadt est du genre « je t’écoute, tu n’es plus seul », velouté, volontiers esthète, très à l’aise en public et prenant grand soin de son aspect extérieur régulièrement relooké.

Voter pour lui, c’est choisir un promoteur motivé par le besoin d’avancer en permanence, l’important c‘est que ça bouge. Quelque soit la direction à la limite !


1. LA FICHE TECHNIQUE DETAILLEE DE GUY VERHOFSTADT

A. Le positionnement : boum-boum, et vous me prenez comme je suis.
Ce qui se dégage de prime abord, c’est l’impression d’énergie et d’authenticité, impression encore renforcée par une expression non verbale directe et concrète.

B. Le territoire de communication : si ça ne bouge pas, ça ne m’intéresse pas.
Verhofstadt est du type « leader proactif » qui se trouve dans la volonté, l’action et la pratique.

C. La dynamique personnelle : que ceux qui n’ont pas compris lèvent le doigt.
en postures volontiers argumentatives, capable de rendre coup pour coup avec rapidité, œil pour œil dent pour dent, et de montrer physiquement « qu’il ne s’en laisse pas conter », Verhofstadt n’abuse pas de cette grande capacité de communication pour préférer des messages non verbaux cadrant les sujets et dessinant une projection dans l’avenir. « C’est comme ça que je veux les choses, c’est ça que je veux, tout le monde a bien compris ? »

2. Analyse de la gestuelle : Monsieur Jeveux

- Tête : beaucoup de mouvements vers l’avant (« je veux », « j’affirme », « avançons »). Plus penchée vers la droite (rationalisation, argumentation) que vers la gauche (émotion).

- Mains et bras :

. micromouvements de préhension extrêmement rapides des mains vers le veston (je me rattrape momentanément à quelque chose de fixe, tant le mouvement est intense).



. Distribution des mains en mouvement amples ronds (ensemble), larges (globalisation du sujet), le pouce soutenant l’index (« to the point », moi-je et sécurité), et l’index et le majeur (sécurité + désir : affirmation de rien ne m’arrête).


. En situation d’intensité - débat, nécessité de convaincre - recourt à des mouvements des mains en parallèle et du haut en bas (je définis, j’affirme, je cadre).


. Rares mouvements du bras vers l’avant, avec index en projection (« je désigne, je vous dis, j’accuse, vous êtes concernés »).




3. Analyse des mimiques : dé-mons-tra-tion !

- Mouvements réguliers de sourcils vers le haut (étonnement, marque d’intérêt)et vers le bas (intensité de conviction)

- Bouche en avant, bouche très souvent ouverte (ouverture à la discussion)

- Peu de sourires marqués, sinon légers ou fins, rires amples très rares (tendance à la retenue, à ne pas vouloir se livrer tout à fait, à la ponctuation plutôt qu’au point d’exclamation).

- Œil beaucoup vers l’avant (faire passer une conviction, être en prise avec le public), quelques brefs regards vers le bas (« je prends le temps de récupérer mes bases, je parcours mes notes »), quasiment pas de latéralisation ou de regards vers le haut (GV est plus dans le concret et l’argumentatif démonstratif que dans la réflexivité et l’imagination).


4. Analyse de la posture : j’hésite parfois, mais je me soigne

- Un peu voûtée, épaules légèrement rentrées, (leader d’expérience capable de prendre sur lui, de rentrer en lui-même pour rendre ce travail sous forme d’énergie de proposition.)
- Beaucoup de mouvements généraux du corps en gauche-droite et droite-gauche (côté un peu ours qui se retient de foncer, homme qui pèse le pour et le contre et qui maîtrise son énergie interne en la distribuant).
- Régulièrement penché en avant (empathie, « je vais vers vous »).
- « Je ne suis pas d’accord, mais je me tais », Dans cette posture, il prend du recul et attend la fin de la démonstration avant d’intervenir. Les yeux orientés vers la droite en haut signifient qu’il essaie de se souvenir de où il a déjà vu cela .
- Jambes souvent en mouvement (fourmis dans les jambes, envie de bouger, moi !).

5. Les éléments visuels : je ne suis pas m’as-tu vu, mais j’aime être regardé

- Les lunettes : GV met un point d’honneur à en changer régulièrement, en recourant à des montures mode surprenantes (modernisme, précurseur, homme attaché à l’esthétique et à un certain hédonisme). Il aime à les « remettre en place », (se rassure, donne une contenance)

- La coiffure : GV joue de sa grande mèche (qu’il ramène régulièrement en arrière par micromouvements -> cheveux tels des plumes de paon, séduction, « je me rassure sur mon image »), affichant une couleur d’où le gris est miraculeusement absent (« La vieillesse, connais pas »).

- Les vêtements : GV n’hésite pas à tomber la cravate et même à afficher la chemise ouverte (décontraction, ouverture).
Quand il s’habille classique – toujours en pantalons peu serrants - il recourt à des couleurs passe-partout. Peu de noir ou de bleu. (Pas de tape-à-l’œil).

Sources images :
Youtube – Parlement, Congrès Open VLD, interview, débat, Intervention D66, 'Los crisis Europees op'.


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Décodage du langage non verbal des candidats néerlandophones. Elections 7 juin 2009© LE SOLEIL Consult & Training – www.lesoleil.be

2 juin 2009

MARIE ARENA : décodage langage du corps

Analyse de la gestuelle : 3 politiques francophones.
Armand DE DECKER – ISABELLE DURANT - MARIE ARENA

MARIE ARENA EST EN RETENUE

Surtout, se contrôler ! A l’évidence, Marie Arena possède un gros potentiel de « charme non verbal ». Mais voilà : tout dans sa manière de bouger, de se positionner, de regarder, de s’habiller, montre qu’elle ne veut surtout pas exploiter cet atout pour rester dans la rationalité et la modération.
Raisonnablement passionnée et passionnément raisonnable, Marie Arena se protège de ses emportements et de ceux des autres, de sorte qu’il lui arrive de se montrer rigide.

Voter pour elle, c’est choisir une pondérée qui changera ce qu’elle pourra.

1. LA FICHE TECHNIQUE DETAILLEE DE MARIE ARENA

A. Le positionnement : je ne suis pas timide, mais je me soigne
La communication non verbale de Marie Arena exprime une certaine timidité et beaucoup de retenue afin de ne pas dévoiler sa spontanéité.

B. Le territoire de communication : modéré à couvert avec des phases ensoleillées
Sensible, chaleureuse, à l’écoute et sociable, elle évite à tout prix les effets démonstratifs.

C. La dynamique : ne pas déraper, surtout ne pas déraper…
Personnalité extravertie, mais toujours dans le contrôle, Marie Arena aime séduire, mais sans le montrer. Elle évite à tout prix les postures qui heurtent et sait maîtriser ses émotions.

2. Analyse de la gestuelle : femme de gauche, mais main de droite
- Tête :
en mode discussion, échange ou débat, celle-ci est peu mobile : quelques mouvements de gauche à droite pour distribuer quelques regards.
- Mains et bras :
presque systématiquement en début d’interview (effet du stress) les bras sont croisés avec une main apparente ou posés parallèlement sur la table : signes d’ouverture, de volonté de calme, nuancés d’une légère méfiance.



Quand elle parle avec les mains, les gestes sont vifs et rapides (« je ne peux plus rester impassible »), le côté passionnel et résolu de Marie Arena se dévoile : « je définis », « j’affirme »).


Elle communique presque exclusivement avec sa main droite : approche logique, rationnelle, où l’émotion n’a pas sa place.


Maintien de sa main gauche par sa main droite, vigilance ! Ne pas se laisser aller dans l'émotion.

Arena aime argumenter très rationnellement.


. Micromouvements :
Sur la gorge (micro caresse : « j’aimerais pouvoir vous dire »). La main ramenée sur son corps, ramène le regard de son/ses interlocuteur(s) sur la zone qu’elle caresse. Outil de séduction. En revanche, Marie Arena passe très peu la main dans ses cheveux pour les réordonner ou remettre une mèche en arrière (gestes de plaisir et de séduction par excellence.) Pudeur ? Peur d’apparaître trop comme une séductrice ?





3. Analyse des mimiques : pas aussi cool qu’elle le voudrait !

. Marie Arena sourit très fréquemment en découvrant ses dents, mais en gardant les mâchoires fermées ou les lèvres crispées. Elle a recours à l’ « American smile » qui se veut charmeur, mais qui manque d’authenticité (pas de plissures des yeux, signe du sourire authentique).

. Lors d’une interview, son regard se porte souvent en haut à gauche, ce qui traduit un certain malaise dans la réalité.


. Les grimaces de sa bouche peuvent être très expressives et la rendre éminemment sympathique, mais comme elle ne se relâche pas, elle les utilise fort peu.

4. Analyse de la posture : sur la corde raide…
. Marie Arena se tient souvent très droite et cambrée, ce qui indique qu’elle tient absolument à garder la maîtrise de ses gestes. De plus, elle garde les coudes collés au corps, traduisant ainsi sa rigidité et son repli sur elle : une fois encore, elle se protège, elle n’aime pas se dévoiler et montre un manque d’aisance et de confiance. Marie Arena se défie du regard, du jugement et des critiques de l’autre.





5. Les éléments visuels : séduire ou ne pas séduire, telle est la question

. Les préférences de Marie Arena vont aux vêtements de couleur noire, aux tons blanc, gris perle ou aux coloris tendres. En général, elle privilégie les chemisiers blancs à boutons fermés très haut, afin de garder une élégance neutre et pudique.

De temps en temps, elle se permet un habillement plus osé (par exemple, une robe à haut échancré, mais jamais tape à l’œil : pas de couleurs « flash »).

. Ses cheveux noirs mi-longs sont coupés « à la gitane » (« je suis une femme libre, je ne dissimule rien de mon visage, je suis fougueuse et j’ai du caractère ».)
. A remarquer : Marie Arena porte peu de bijoux : « pas d’ostentation, je reste dans la simplicité ». Son rouge à lèvres oscille entre le discret et le très rouge sur les photos posées. Séduire ou ne pas séduire ? Dur dilemme !




Sources : (Youtube – Pirette et Marie Arena - Le décret "inscriptions" – Enseignement – http://www.rtc.be - http://www.telebruxelles.net/portail/content/view/4663/283/- RTL – Le Soir



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Décodage du langage non verbal des candidats francophones. Elections 7 juin 2009
© LE SOLEIL Consult & Training – www.lesoleil.be


ISABELLE DURANT: décodage langage du corps

Analyse de la gestuelle : 3 politiques francophones.
Armand DE DECKER – ISABELLE DURANT - MARIE ARENA

ISABELLE DURANT :
MAMAN SAIT ATTENDRE QUE LE FEU PASSE AU VERT

Regardez-la : Isabelle Durant est du style maman attentive, exigeante vis-à-vis d’elle-même et des autres.
D’ailleurs, pour elle, les autres, c’est très important. Elle a besoin de donner et de recevoir, elle est en mode « empathie » et « écoute patiente » régulier et son attitude montre un souci du concept « ensemble ». Son image publique et sa vie intérieure donnent l’impression d’être en harmonie.

Voter pour elle, c’est opter pour une femme fidèle à ses convictions, une idéaliste solidaire.


1. LA FICHE TECHNIQUE DETAILLEE D’ISABELLE DURANT

A. Le positionnement : nature d’abord !
La communication non verbale d’Isabelle Durant exprime la spontanéité, le naturel et les convictions.

B. Le territoire de communication : une chanson douce que me chantait Isabelle…

Isabelle Durant est en ouverture, les mouvements en douceur, la communication très visuelle et expressive principalement avec ses lèvres.
Ses gestes sont en harmonie avec ce qu’elle dit (pas d’impression de « théâtre » ou de « surjeu »).


C. La dynamique : gare au trop plein d’émotions !
Sa communication non verbale nous révèle une personnalité extravertie, qui ne dégage pas un sentiment de pouvoir, mais plutôt de dialogue. En revanche, Isabelle Durant maîtrise constamment ses facultés émotionnelles et incline donc plus facilement la tête vers la droite, ce qui montre un souci de rationaliser, de ne pas se laisser emporter par les sentiments.

2. Analyse de la gestuelle :
je suis un peu anxieuse que vous n’adhériez pas à mon propos

. Tête : est constamment en mouvement. Isabelle Durant ponctue toutes ses phrases d’un mouvement de tête, pour mieux affirmer ce qu’elle dit : « et de un, et de deux ! » La conviction est forte, de sorte qu’en mode conférence, elle distribue constamment les regards gauche – face – droite pour prendre possession de la salle. « Je m’adresse à toutes et à tous. »

.

Mains et bras :
Durant use d’une gestuelle très extravertie avec des gestes amples et visuellement attractifs. Aucun mouvement raide ou mécanique, elle est dans la spontanéité.

. Micromouvements :
« Spontanée, oui, et quand je stresse, je ne le cache pas » : en situation de stress, Isabelle Durant recourt très souvent à des micro caresses des doigts - en général de sa main gauche émotionnelle. Il lui arrive de jouer :
. soit avec son annulaire, devant un public nombreux – ce qui symbolise son mal être face à la distance qui la sépare de son public (l’annulaire symbolisant) l’union ;
. soit avec son pouce pour se rassurer, rechercher de la sécurité et de la stabilité.



3. Analyse des mimiques : je n’en pense pas moins…
. Isabelle Durant n’a pas souvent le sourire large et épanoui. Par-contre, ses interviews et prise de paroles sont en permanence émaillées de petits sourires sous-entendus.
. Les lèvres en perpétuel mouvement expriment très fort son sentiment intérieur.
. Le regard d’Isabelle Durant est très vivant et ne quitte pas des yeux l’interviewer. Elle aime être en prise directe.

4. Analyse de la posture :
je vous préviens, je ne suis pas du genre à lâcher prise !

. En débat, Isabelle Durant recourt aux mouvements amples afin de ne pas passer inaperçue et d’interpeller l’un/e ou l’autre.
. En interview, on aperçoit de légers mouvements des épaules vers l’avant, une volonté de rapprochement (empathie, conviction).
. Durant « écoute avec les yeux », elle capte les regards.

. Quand elle est en position inconfortable, en mode défense-attaque, elle adopte une position défensive par rapport à ses interlocuteurs. Ses jambes sont croisées en opposition avec ses « accusateurs » et le buste également tourné en défensif.

5. Analyse des éléments visuels : cool, ça roule.

. Isabelle Durant ne consacre pas beaucoup d’attention à sa tenue vestimentaire. Elle s’habille avec discrétion, elle se présente telle qu’elle est.
. On remarque souvent un petit « veston » féminin.
. Ses cheveux sont coupés mi court avec une frange taillée au-dessus des yeux (« je ne dissimule rien de mon visage, je suis naturelle, j’ai l’air pure et spontanée »).
. A remarquer : Durant ne porte pas - ou alors peu - de bijoux (« je reste dans la simplicité ») et ses rouges à lèvres sont très discrets (« pas besoin d’en rajouter »).Elle mise plus sur la sympathie que le charme.

Source visuelles
(Youtube – Global Greens 2008 - Isabelle Durant (Sénateur, Belgique) – Interview avec Isabelle Durant - Ecolo - fin du suspense à Schaerbeek - Conversation avec Isabelle Durant - Durant et les immigrés).
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Décodage du langage non verbal des candidats francophones. Elections 7 juin 2009© LE SOLEIL Consult & Training – www.lesoleil.be

Armand De Decker : décodage langage du corps

Analyse de la gestuelle : 3 politiques francophones.
Armand DE DECKER – ISABELLE DURANT - MARIE ARENA


ARMAND DE DECKER :LE GENDRE IDEAL DETESTE LES CONFLITS

S’il existe quelque part un homme politique cherchant le consensus, c’est bien Armand De Decker.
Ce caméléon social peut vivre en décalage entre son image publique et sa vie intérieure dont il garde la clef, sans doute au fond du puits d’une ancienne villa uccloise. Calme et réfléchi, hyper policé, lisse et affable, avec un petit côté « salon de thé », Armand De Decker donne l’impression qu’il est très difficile de se bagarrer avec lui et qu’en cas de difficulté, il choisira les poses raides ou boudeuses.

D’ailleurs, il déteste se faire remarquer, et même quand il s’exprime par gestes, il parle en tonalités gestuelles mesurées et basses.

Voter pour lui, c’est voter pour la pondération d’un conciliateur sans aspérités.
1. LA FICHE TECHNIQUE DETAILLEE D’ARMAND DE DECKER

A. Le positionnement : l’ombudsman vous reçoit aux heures de bureau
Modérateur en phase de tempête, et détestant les vagues, Armand de Decker est ordonné dans ses gestes, dans sa mise et son mouvement. Tout en lui respire le contrôle d’un GPS bien rôdé.

B. Le territoire de communication : on reste calme, on ne s’agite pas, on est poli, merci.Ce qui est très frappant, si nous osons dire, c’est la capacité physique d’Armand De Decker à ne jamais sortir publiquement de ses gonds. On peut chercher longtemps pour découvrir de micro-mouvements ou des gestes trahissant une tension intérieure (poker face).



C. La dynamique personnelle : discretion first.
Rigide en postures volontiers effacées, De Decker se profile en « gentleman » calme et posé.
Son langage non verbal est lustré, verni, il ne reflète pas une volonté de faire bouger les choses, mais plutôt d’éventuellement progresser dans la discrétion. « Homme de dialogue », il pratique avec beaucoup d’aisance « la langue de bois » non verbale.

2. Analyse de la gestuelle : je suis un bon garçon

- La gestuelle d’Armand De Decker est mesurée et peu expressive. Ses gestes sont précis uniquement pour souligner le discours si nécessaire.
- Tête : très peu de mouvements. Au mieux, on observe au dodelinement vers l’avant afin de mieux affirmer et convaincre. Plus souvent penchée vers la droite (« je rationalise, j’argumente ») que vers la gauche émotionnelle. Il maîtrise toute spontanéité pour rester digne, neutre émotionnellement. Il dégage parfois une impression d’autosatisfaction. De Decker a peur de se livrer tout en essayant de dégager de l’empathie.

- Mains et bras :
. En général, les mains d’Armand De Decker sont peu visibles, les bras le long du corps ou les mains croisées : sa position est celle de la neutralité introvertie. « Surtout, ne pas se livrer ! »
. Quand il fait des gestes des mains, les mouvements sont amples et ronds (« ensemble »), les paumes bien visibles (ouverture).


En débat, quand il est nécessaire de convaincre – De Decker recourt à l’énumération très didactique sur ses doigts (« Je rationalise mon discours »).
. Rares mouvements du bras vers l’avant. Repli sur soi, « je suis fixé sur le temps présent ».

On observe également très peu de microdémangeaisons correspondant aux pulsions primaires lorsque l’homme socialisé n’est pas d’accord ou tout à fait d’accord avec ce qui est communiqué. L’ouverture plus grande de l’œil par ses doigts signifie : « J’aimerais en voir plus. Pour le moment je ne crois pas ce qui est dit ou fait. »

3. L’analyse des mimiques : ravi mais surtout pas de joie excessive, mécontent mais surtout pas furax

- La bouche d’Armand De Decker est en général peu communicative et expressive.
- Peu de sourires (contrôle) sauf en fin d’intervention petit sourire ravi, mais toujours fermé et dans le contrôle : les lèvres pincées ne veulent pas livrer les pensées.

- Lors d’une interview, De Decker ne regarde presque jamais le journaliste. Son regard est fixé sur la gauche. Il exprime la fuite par rapport à la situation présente et en bas à gauche pour se réfugier dans l’introversion (dialogue intérieur).


4. Analyse de la posture : je déteste les bras de fer, trop trivial

- Epaules tombantes : De Decker refuse de s’imposer directement et d’exprimer un rapport de forces. En revanche, il se tient très droit, exprimant une certaine rigidité.
- On remarque également très peu de mouvements généraux du corps : ADD privilégie plutôt la discrétion, la volonté de passer inaperçu.
- Quand il serre la main, il a une tendance à prendre une position de dominant, en orientant la paume de la main de son interlocuteur vers le haut.

5. Analyse des éléments visuels : vêtements fantaisie non admis

- Les lunettes : passe partout.
- Sa coiffure est soignée, nette, avec une petite mèche bien positionnée.
- Le choix des vêtements indique une prédilection à s’habiller de façon impeccable, à être tiré à quatre épingles. Armand De Decker porte presque systématiquement la cravate qui symbolise l’homme sérieux et responsable. La garde- robe est étendue aux couleurs sobres.