2 juin 2009

Armand De Decker : décodage langage du corps

Analyse de la gestuelle : 3 politiques francophones.
Armand DE DECKER – ISABELLE DURANT - MARIE ARENA


ARMAND DE DECKER :LE GENDRE IDEAL DETESTE LES CONFLITS

S’il existe quelque part un homme politique cherchant le consensus, c’est bien Armand De Decker.
Ce caméléon social peut vivre en décalage entre son image publique et sa vie intérieure dont il garde la clef, sans doute au fond du puits d’une ancienne villa uccloise. Calme et réfléchi, hyper policé, lisse et affable, avec un petit côté « salon de thé », Armand De Decker donne l’impression qu’il est très difficile de se bagarrer avec lui et qu’en cas de difficulté, il choisira les poses raides ou boudeuses.

D’ailleurs, il déteste se faire remarquer, et même quand il s’exprime par gestes, il parle en tonalités gestuelles mesurées et basses.

Voter pour lui, c’est voter pour la pondération d’un conciliateur sans aspérités.
1. LA FICHE TECHNIQUE DETAILLEE D’ARMAND DE DECKER

A. Le positionnement : l’ombudsman vous reçoit aux heures de bureau
Modérateur en phase de tempête, et détestant les vagues, Armand de Decker est ordonné dans ses gestes, dans sa mise et son mouvement. Tout en lui respire le contrôle d’un GPS bien rôdé.

B. Le territoire de communication : on reste calme, on ne s’agite pas, on est poli, merci.Ce qui est très frappant, si nous osons dire, c’est la capacité physique d’Armand De Decker à ne jamais sortir publiquement de ses gonds. On peut chercher longtemps pour découvrir de micro-mouvements ou des gestes trahissant une tension intérieure (poker face).



C. La dynamique personnelle : discretion first.
Rigide en postures volontiers effacées, De Decker se profile en « gentleman » calme et posé.
Son langage non verbal est lustré, verni, il ne reflète pas une volonté de faire bouger les choses, mais plutôt d’éventuellement progresser dans la discrétion. « Homme de dialogue », il pratique avec beaucoup d’aisance « la langue de bois » non verbale.

2. Analyse de la gestuelle : je suis un bon garçon

- La gestuelle d’Armand De Decker est mesurée et peu expressive. Ses gestes sont précis uniquement pour souligner le discours si nécessaire.
- Tête : très peu de mouvements. Au mieux, on observe au dodelinement vers l’avant afin de mieux affirmer et convaincre. Plus souvent penchée vers la droite (« je rationalise, j’argumente ») que vers la gauche émotionnelle. Il maîtrise toute spontanéité pour rester digne, neutre émotionnellement. Il dégage parfois une impression d’autosatisfaction. De Decker a peur de se livrer tout en essayant de dégager de l’empathie.

- Mains et bras :
. En général, les mains d’Armand De Decker sont peu visibles, les bras le long du corps ou les mains croisées : sa position est celle de la neutralité introvertie. « Surtout, ne pas se livrer ! »
. Quand il fait des gestes des mains, les mouvements sont amples et ronds (« ensemble »), les paumes bien visibles (ouverture).


En débat, quand il est nécessaire de convaincre – De Decker recourt à l’énumération très didactique sur ses doigts (« Je rationalise mon discours »).
. Rares mouvements du bras vers l’avant. Repli sur soi, « je suis fixé sur le temps présent ».

On observe également très peu de microdémangeaisons correspondant aux pulsions primaires lorsque l’homme socialisé n’est pas d’accord ou tout à fait d’accord avec ce qui est communiqué. L’ouverture plus grande de l’œil par ses doigts signifie : « J’aimerais en voir plus. Pour le moment je ne crois pas ce qui est dit ou fait. »

3. L’analyse des mimiques : ravi mais surtout pas de joie excessive, mécontent mais surtout pas furax

- La bouche d’Armand De Decker est en général peu communicative et expressive.
- Peu de sourires (contrôle) sauf en fin d’intervention petit sourire ravi, mais toujours fermé et dans le contrôle : les lèvres pincées ne veulent pas livrer les pensées.

- Lors d’une interview, De Decker ne regarde presque jamais le journaliste. Son regard est fixé sur la gauche. Il exprime la fuite par rapport à la situation présente et en bas à gauche pour se réfugier dans l’introversion (dialogue intérieur).


4. Analyse de la posture : je déteste les bras de fer, trop trivial

- Epaules tombantes : De Decker refuse de s’imposer directement et d’exprimer un rapport de forces. En revanche, il se tient très droit, exprimant une certaine rigidité.
- On remarque également très peu de mouvements généraux du corps : ADD privilégie plutôt la discrétion, la volonté de passer inaperçu.
- Quand il serre la main, il a une tendance à prendre une position de dominant, en orientant la paume de la main de son interlocuteur vers le haut.

5. Analyse des éléments visuels : vêtements fantaisie non admis

- Les lunettes : passe partout.
- Sa coiffure est soignée, nette, avec une petite mèche bien positionnée.
- Le choix des vêtements indique une prédilection à s’habiller de façon impeccable, à être tiré à quatre épingles. Armand De Decker porte presque systématiquement la cravate qui symbolise l’homme sérieux et responsable. La garde- robe est étendue aux couleurs sobres.

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