1 juin 2009

PIETER DE CREM : : décodage langage du corps. Langage du corps politique belge

Analyse de la gestuelle : 3 politiques néerlandophones.
JEAN-MARIE DEDECKER - GUY VERHOFSTADT – Pieter De Crem
PIETER DE CREM :
A L’INDEX !
L’index de Pieter De Crem est comme la proue d’un navire porté par le vent fort des exigences pointilleuses, des valeurs, de la morale et fendant les vagues des objections et des oppositions. Cet index pointé en batterie lorsqu’il est à la tribune souligne son aspiration à la maîtrise sur les choses, son goût pour l’autorité, son besoin de tout démontrer point par point. Ceci posé – et on l’a vu lors d’incidents au Parlement - sous cette carapace de retenue sévère sourd une énergie sèche qui explose quand son propriétaire ne peut plus la retenir. Visage souvent grave, se tenant droit, digne et réservé tant qu’on ne touche pas à « ses » valeurs ou qu’on ne se moque pas de lui, Pieter De Crem est l’archétype du classique persévérant.

Voter pour lui, c’est opter pour un perfectionniste, un rigoriste qui sait ce qu’il veut et qui déteste le désordre.

1. LA FICHE TECHNIQUE DETAILLEE DE PIETER DE CREM

A. Le positionnement : mes valeurs, ma planète.La communication non verbale de Pieter De Crem exprime surtout sa foi dans les valeurs, avec un côté raide, « porte-manteau des valeurs », « c’est comme ceci et pas autrement », et corollairement une difficulté à aller vers les autres.

B. Le territoire de communication : c’est sec, c’est net, c’est emballé.A l’émotion, Pieter De Crem préfère la force rationnelle des arguments présentés sous une forme cadrée. Il faut voir le jeu serré de ses mains.

C. La dynamique : l’austère devoir.

Avec son physique en lame de couteau et peu porté aux démonstrations affectives, (on l’imagine mal à la Fête de la Bière en train de danser sur les tables ou de raconter des blagues lestes), De Crem adopte volontiers des poses professorales et sourit peu - et même fort peu. Son visage est austère, son regard pénétrant, et il donne une impression de très grosse énergie intérieure. Le genre d’assureur-conseil qui s’engage sur le contrat et qui veillera au respect de toutes les clauses, y compris celles des lignes en tout petits caractères.
De Crem au doigt et à l’œil !
Attention à ne pas toucher à ses valeurs. Celui qui se conduit mal, qui perturbe la classe ou qui n’a pas fait son devoir aura de gros ennuis avec lui.

2. Analyse de la gestuelle : en politique, on n’est pas là pour rigoler
- Tête :
. en entretien : légèrement en mouvement (« je maîtrise ») ;
. en débat ou en prise de parole : mouvements rapides d’avant en arrière (« je veux que vous compreniez »), balayages de gauche à droite et de droite à gauche (« je veux être certain que tout le monde comprenne bien »).
En cas de discours : plongeon régulier dans les feuilles de notes, pas d’improvisation (« je me rassure, être précis, surtout précis »).

- Mains et bras :
. Très souvent le long du corps ou les bras à angle droit (« je ne me livre pas », « je tiens à rester dans l’argumentation rationnelle »).

. Mains souvent agrippées au lutrin, je me rassure (« surtout, ne pas perdre le contrôle »).

. Micromouvements de mains portées à la bouche (« je réfléchis à ce que je dis, j’espère bien maîtriser ma parole »), et quelques mouvements de mains jointes en arrondis avec doigts se touchant de type globalisation, synthèse, « je rassemble tous les points, je me rassemble. »

. En situation d’intensité – index pointé vers l’adversaire avec mouvements saccadés (« J’accuse, je vous mets au défi, je vous désigne comme responsable.») En situation de colère - exceptionnelle mais explosive - la main frappe la surface du pupitre : « Maintenant, ça suffit : vous allez me respecter ! »). L’autorité est du type parental (attention !), défense et illustration du Moi-Je. L’usage fréquent de la main gauche indique la possession et le statut.

3. Analyse des mimiques : devoir, effort, vigilance !
. Surtout le bas de la bouche en mouvement, mâchoire volontaire, rumination, je montre les dents en filigrane (« attention, je peux mordre ! »)


. Les lèvres sont souvent serrées, Pieter De Crem n’aime pas communiquer pour communiquer (il affiche une volonté de maîtrise permanente des situations avec sa corollaire : l’anxiété permanente).

. Très souvent : sourcils « en montagne » (« je suis soucieux », « je suis critique et vigilant »)
. Le sourire est très rare et peu expansif.

4. Analyse de la posture : droit comme le i de Pieter

. De Crem se tient souvent en posture très droite avec peu de mouvements de jambes (autocontrôle permanent, plus dans l’argumentation que dans l’émotion, plus dans l’affirmation du soi que dans l’empathie). Ces attitudes signent le psychorigide, le rigoureux qui n’aime pas les « attitudes farce ».

5. Analyse des éléments visuels : R.A.S.

. Complets vestons gris ou veston beige, coiffure courte soignée, cravate club omniprésente, tout est classico-classique et point barre. Dans de rares cas Pieter De Crem tombe la veste pour une chemise blanche stricte ou un pull polo.

Sources images : you tube, Le Soir, fr.techcrunch.com, belgium4ever.over-blog.com, www.politicsinfo.net
Décodage du langage non verbal des candidats néerlandophones. Elections 7 juin 2009© LE SOLEIL Consult & Training – www.lesoleil.be

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